« Plus un canton peut se targuer de finances publiques saines,
plus sa marge de manœuvre est grande pour piloter son avenir ».
C’est ainsi que débutait l’édition 2016 de l’étude fiscale de la CCIG. Si cette affirmation reste universelle en tout temps, elle ne guide malheureusement pas toujours l’action publique genevoise. Pourtant, un canton dont les finances publiques sont saines peut mener efficacement une politique de croissance durable, améliorer sa compétitivité et investir dans des infrastructures de qualité.
A Genève, la marge de manœuvre de l’Etat est faible. C’est même le canton où elle est la plus étroite. Ce constat, posé en 2016, demeure d’actualité en 2022. Pourtant, Genève affiche les recettes fiscales par habitant les plus élevées de Suisse et le potentiel fiscal le plus exploité. Le problème ne vient donc pas d’un manque de ressources, mais d’une crise des dépenses, doublée d’un endettement élevé.