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Une crise des dépenses

« Plus un canton peut se targuer de finances publiques saines,
plus sa marge de manœuvre est grande pour piloter son avenir ».


C’est ainsi que débutait l’édition 2016 de l’étude fiscale de la CCIG. Si cette affirmation reste universelle en tout temps, elle ne guide malheureusement pas toujours l’action publique genevoise. Pourtant, un canton dont les finances publiques sont saines peut mener efficacement une politique de croissance durable, améliorer sa compétitivité et investir dans des infrastructures de qualité.


A Genève, la marge de manœuvre de l’Etat est faible. C’est même le canton où elle est la plus étroite. Ce constat, posé en 2016, demeure d’actualité en 2022. Pourtant, Genève affiche les recettes fiscales par habitant les plus élevées de Suisse et le potentiel fiscal le plus exploité. Le problème ne vient donc pas d’un manque de ressources, mais d’une crise des dépenses, doublée d’un endettement élevé.

Genève affiche depuis plusieurs années un fort endettement et cette situation n’est pas près de changer. La recapitalisation massive de la Caisse de pension de l’Etat de Genève (CPEG), votée en 2019, ainsi que les dépenses extraordinaires liées à la crise du Covid-19 grèveront durablement encore cette dette. L’envolée démographique ne fera qu’aggraver cette situation. En effet, l’allongement de la durée de vie se traduira à la fois par une augmentation des dépenses en matière de soins et de santé et par une stagnation des rentrées fiscales (en raison de la baisse de la part d’actifs par rapport à la population totale).En outre, si Genève a pu profiter jusqu'à présent des taux d’intérêt très bas, leur remontée déjà perceptible, impactera forcément le coût de la dette à l'avenir, selon le Conseil d’Etat .

Un assainissement financier est donc plus nécessaire que jamais pour faire face à l’enjeu du vieillissement de la population et aux nombreux défis qui attendent Genève, mais aussi pour développer l’attractivité du canton et préserver des conditions cadre favorables à l’emploi et à l’investissement.


DETTE


« L’endettement de Genève reste l’un des plus élevés de Suisse. La recapitalisation de la CPEG grèvera encore durablement cette dette. »