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Une exploitation accrue du potentiel fiscal

Une autre manière d’appréhender l’appétit fiscal d’une collectivité est de s’intéresser au taux d’exploitation du potentiel fiscal, publié chaque année par les autorités fédérales.

Ce taux met en relation les recettes fiscales encaissées (« l’exploitation ») avec l’assiette fiscale du canton, qui se compose des revenus et de la fortune imposables des personnes physiques, ainsi que des bénéfices imposables des personnes morales (« le potentiel fiscal »). L’indice d’exploitation du potentiel fiscal reflète donc la charge fiscale globale à laquelle sont soumis les contribuables du canton concerné. Un pourcentage élevé indique un fisc gourmand, alors qu’un indice faible indique un fisc à l’appétit modéré, permettant à ses contribuables de conserver une plus grande part de leurs gains.

Genève fait malheureusement honneur à sa réputation de canton le plus « vorace » de Suisse et ponctionne quelque 34% de son potentiel de ressources. En d’autres termes, les recettes fiscales genevoises se montent à plus d’un tiers des revenus, fortunes et autres bénéfices genevois imposables et ce constat n’a pas changé depuis 2016. En effet, Genève était déjà alors le seul canton à dépasser la barre symbolique du tiers de son potentiel. À l’autre extrémité de l’échelle, le fisc zougois se contente de 11,2%.