A la différence de ce qui se passe pour les entreprises cotées, la valorisation d’entreprises non cotées se révèle plus difficile à réaliser, car il n’existe pas de marché avec un prix de référence. Il a donc fallu trouver d’autres méthodes. Celle utilisée par l’administration fiscale cantonale, qui se fonde sur la circulaire 28 de la Conférence suisse des impôts (CSI 28), est basée sur la valeur de substance et sur la valeur de rendement de l’entreprise. Or, la méthode d’estimation de la CSI 28 (méthode des praticiens) arrive à des résultats imparfaits, voire parfois aberrants en raison de l’utilisation d’un modèle imparfait pour le calcul de la valeur de rendement de l’action.
Ainsi, les entrepreneurs dont la société fonctionne bien et qui peuvent réinvestir - créant ainsi des postes de travail - sont les plus frappés : ils paient d’abord un impôt sur leur salaire, puis sur les dividendes et, enfin, un impôt pouvant s’élever à 1% de leur fortune qui est, rappelons-le, investie dans leur outil de travail (donc non disponible en cash).
A noter que la France, avant d’abolir son impôt sur la fortune en 2017, en exonérait la fortune commerciale : un entrepreneur ne payait pas d’impôt sur la fortune sur les parts qu’il détient dans sa propre société. La Suisse devrait s’en inspirer.