La hausse observée depuis 2011 semble démontrer qu’une baisse d’impôt engendre à terme des recettes fiscales augmentent. Comme le soulignait le Conseil d’Etat dans la présentation de ses comptes 2012, «malgré la crise mondiale de 2008-2009 et une baisse d’impôts de l’ordre de 10%, les revenus fiscaux progressent en moyenne de 3% depuis 2005, soit le rythme sur lequel tablait le Conseil d’État dès 2006. À la lumière de la nette amélioration du résultat hors éléments exceptionnels en 2012, il s’avère que les choix politiques (ndlr : baisse des impôts pour les familles et la classe moyenne, ainsi que réalisation d’investissements afin de rattraper les retards en matière d’infrastructures essentielles) qui ont été effectués étaient judicieux.»
Les dépenses de consommation constituent un pilier de la croissance genevoise et sont, ensuite, à leur tour, génératrices de recettes fiscales supplémentaires. Comme le souligne le Conseil d’Etat dans sa réponse à la question d’un député au Grand Conseil , « une baisse des impôts stimule la croissance : elle se traduit par une hausse des revenus des ménages ou des profits des entreprises, ce qui favorise la consommation et/ou l’investissement, et donc, indirectement, la production et l’emploi. » Le résultat est là : comme le montre le graphique ci-dessous, depuis 2012, les recettes fiscales du canton et des communes sont supérieures à celles de 2009, dernière année avant l’entrée en vigueur, en 2010, de la LIPP. Depuis, l’évolution des recettes fiscales tend vers une augmentation globale. Il faut souligner que la conjoncture a un impact important sur les recettes fiscales. Ainsi, en 2010, Genève subissait encore les contrecoups de la crise financière et économique qui avait secoué le monde entier.